En 2020, la Cfdt dénonçait la délocalisation des relais de protection en Chine dans cet article. Deux ans après, où en sommes-nous, et surtout, que deviennent les équipes de Grenoble qui portaient cette technologie ? La direction a répondu à ces questions au CSE d’octobre dernier.
Concernant ce périmètre « relais de protection » : l’équipe de Technopole se compose aujourd’hui d’à peine 31 personnes. La grande majorité d’entre elles travaille aux campagnes de certification des nouveaux produits en Europe; la gestion technique des gammes anciennes (Sepam..) et assurée principalement par des prestataires.
Cinq personnes travaillent sur des projets d’innovation, ciblés sur le logiciel embarqué et la cybersécurité : on est loin du « centre d’innovation » qui devait porter les « architectures du futur ». De fait, concernant les technologies de protection proprement dites (algorithmes de détection, architecture physique, etc…), il n’y a plus d’équipe à Grenoble.
Il n’y a plus d’équipe non plus, ailleurs en Europe : les centres de Finlande (ex gamme VAMP), Allemagne, Pologne, UK, ont été fermés. Lattes se concentre sur les systèmes de contrôle-commande. La direction a de plus confirmé que la gestion technique des derniers relais développés en France, serait réalisée par la Chine.
Dans l’organisation Digital Power, les relais ne sont plus qu’une brique parmi d’autres, insérée dans un ensemble digital beaucoup plus large (réseaux, passerelles, logiciels de contrôle-commande…). Si cette organisation est bien mondiale, la compétence « protection » n’est bientôt plus qu’en Chine.
Si demain, cette compétence était mise en difficulté pour des raisons propres à la Chine, pourra-t-on encore faire le commerce des solutions d’ensemble pour la moyenne tension ?
A l’heure où la direction de Schneider se lance dans une campagne de « relocalisation », la Cfdt espère que la direction va rééquilibrer son organisation, en profitant des nombreux atouts du hub Grenoblois, qui ont fait le succès des gammes Sepam dans un passé récent.
