Après un « management call » dénoncé par toutes les Organisations Syndicales (maintient la valeur global du STIP à 100%), la Direction revient à la charge pour nous annoncer un changement de plus sur le calcul du STIP.
Comment rendre le calcul de la part collective du STIP 2022 (50% de celui-ci… les 50 autres % restant sur la part individuelle), plus compliqué? Tout simplement en ajoutant un indicateur de plus (le 5ème !).
Le « Net Satisfaction Score » intégre donc le calcul du STIP; il représentera 10% de la part collective. Ces 10% seront récupérés sur les indicateurs économiques de « la croissance organique des ventes », et de « la marge d’amélioration du résultat net », qui étaient très bons ces dernières années. Le nouvel indicateur pourrait bien faire baisser le STIP…
Mais qu’est-ce que ce « Net Satisfaction Score » ?
Il est issu d’enquêtes numériques réalisées en temps réels auprès de nos clients, mesurant leur satisfaction. Parmi les questions, un facteur important d’insatisfaction à ce jour : le délai de livraison (le « Get Delivered »).
Ce nouvel indicateur est calculé en soustrayant le pourcentage de clients insatisfaisants, au pourcentage des satisfaits : complexe à analyser. Aujourd’hui le « Score » est à 49%, et on ne connait pas la cible retenue pour le calcul du STIP.
La Direction challengera donc tous les cadres sur la relation client. Pour la Cfdt, il y a d’autres moyens de le faire que de complexifier encore la structure du STIP.
Bref une usine à gaz (pardon à chiffres) pour nous noyer dans un STIP qui continue sa mutation vers un outil de démotivation, plutôt que de motivation ! Pourquoi pas demain un 6ème, 7ème, 8ème critère…
Posons-nous cette question : est-ce que la règle de distribution de dividendes aux actionnaires est aussi complexe que celle du STIP des cadres ?
Dans les futures négociations sur les salaires, la Cfdt continuera de revendiquer, pour ceux qui le souhaitent, l’intégration du STIP dans la rémunération de base.