Risques psycho-sociaux : un nouvel accord et toujours autant de discrétion

La Cfdt et d’autres syndicats ont signé en 2020, un nouvel accord concernant les risques psycho-sociaux (RPS). Il propose de modifier en profondeur le processus d’évaluation, à titre expérimental, et Grenoble fait parti de cette expérimentation.

Ainsi, les réunions “EvRP-RPS” (évaluation des risques professionnel : risques psycho-sociaux) où quelques salariés se font les porte-paroles du collectif, vont être remplacées par des enquêtes numériques adressées à tous. Cela a commencé sur Electropole; sur Technopole, la Direction a annoncé le déploiement d’une phase “intermédiaire” de cette nouvelle formule, sur le premier semestre 2021.

Cette évolution va entraîner le redécoupage des “unités de travail”, avec la volonté d’obtenir des unités plus grandes (minimum vingt personnes, et jusqu’à 150 personnes). La Cfdt souhaitent que les élus soient associés à ce processus, et en fera la demande au prochain CSE. A noter : la nouvelle formule permettrait de regrouper dans une même unité, les équipes dispersées sur plusieurs sites.

Reste le problème de la prise en compte de ces évaluations : sauf exceptions, la direction refuse toujours d’en faire un sujet de travail en commun avec le service Santé et les élus des CSSCT. Sur Technopole, les résultats ne sont pas diffusés, ni les plans d’actions; il n’y a pas de processus de suivi de ces plans… Tout juste admet-on que les élus puissent consulter la version “papier” des résultats. Pourtant, l’expérience récente d’Ecofit (dans le cadre du PSE), où les élus ont été associés à la restitution de l’évaluation, a confirmé que c’est possible : c’est bien une question de volonté.

Depuis longtemps, la Cfdt demande à la Direction de suivre ce sujet collégialement. A l’heure où un nouvel accord permet à chacun de s’exprimer, avec des outils digitaux, la direction maintient un couvercle sur l’utilisation de ces enquêtes (qui sont obligatoires). Pour la Cfdt, c’est une occasion manquée, et le signe que la direction préfère évacuer discrètement des problèmes sérieux, qui mériteraient un autre traitement.

La Cfdt vous invite à vous saisir des nouvelles possibilités de vous exprimer via ces évaluations, et en parallèle, à interpeler vos élus Cfdt pour tout problème sérieux sans réponse. Elle demandera au prochain CSE, la mise en place de processus de restitution des enquêtes “Risques Psycho-Sociaux” et de suivi des plans d’actions.