Enquête “One Voice” : le paradoxe de l’engagement

La traditionnelle enquête “One Voice” arrive à grand pas avec pour certains secteurs une attention particulière pour le taux d’engagement des collaborateurs.

En effet ce dernier est un Kpi (indicateur clé de performance) extrêmement important pour les directions de services auprès de leur entité d’appartenance et pour leurs bonus et Stip associés

Cette enquête se rapproche d’une invitation à une déclaration d’amour,   mais il y a très souvent un décalage entre l’implication des salariés et leur déclaration d’attachement à Schneider :

La grande majorité des collaborateurs est très engagée sur son métier, ses clients, avec les collègues, voire avec le supérieur hiérarchique direct mais leur engagement par rapport à Schneider reste  bien souvent nettement en retrait et en deçà des espérances de leurs responsables.

Il faut faire la part des choses :

  • Schneider représente aussi la société qui, malgré les énormes bénéfices engrangés, déploie sans pause les plans de réductions d’effectifs (GPEC, PSE….).
  • La société qui met en souffrance  des salarié.e.s  qui n’ont  souvent d’autre échappatoire qu’ une rupture conventionnelle.
  • La société qui délocalise petit à petit des fonctions et des secteurs de l’entreprise.

C’est ce Schneider là qui entraine les mauvais scores qui illustrent la méfiance et le sentiment d’insécurité des salarié.e.s.

Le comble du comble étant maintenant  la menace de délocalisation si le score de l’engagement du service n’est pas bon dans “One Voice “!!!

On marche sur la tête, la direction doit se poser les vraies questions de ce mauvais score dans certains secteurs et arrêter de le conditionner aux résultats des responsables, tout ceci entrainant un fonctionnement fallacieux et malsain.

La Cfdt avait publié un tract en 2017, soulignant l’inanité de cette enquête :tract CFDT Enquete One Voice 10 2017

Aujourd’hui, de nouveaux travers liés directement à l’interprétation et l’utilisation des résultats de l’enquête apparaissent, la Cfdt dénonce ces pratiques malsaines et demande à minima une utilisation non pervertie de cet outil.