Les services santé au travail sont-ils en souffrance ?

Depuis de nombreuses années, les réorganisations incessantes dans les services de notre entreprise génèrent des risques psychosociaux (RPS) élevés pour les salariés dont les postes sont supprimés ou externalisés. La CFDT dénonce régulièrement le manque d’accompagnement de ces salariés.

Stressés, déstabilisés, ils se tournent souvent vers le service santé au travail, une démarche normale et légitime.

Le problème est que ce type de consultation est rapidement devenu monnaie courante, impactant les services santé au travail pas forcément préparés et armés pour ça.

Notre entreprise, devant l’impact négatif de ces réorganisations sur la santé des salariés propose bien des séances gratuites avec un psychologue spécialisé dans le monde du travail, mais oublie ceux qui sont en 1ère ligne : les salariés des services santé au travail.

Ils accumulent les souffrances des salariés dont chaque cas est particulier, avec une histoire différente, des problématiques souvent individuelles mais aussi collectives, au détriment de leur mission première : la prévention.

Ils sont dès lors dans le curatif, sans cesse, essayant de digérer tout au long de la journée la détresse de salariés qui ne savent plus comment gérer leur situation.

Vient aujourd’hui s’ajouter à cela la gestion de la crise sanitaire, la vaccination des salariés volontaires. Nous apprenons également que les services santé au travail ont en charge la maintenance des défibrillateurs sur leur(s) site(s), certains médecins ayant plusieurs sites en charge sur la cuvette grenobloise

Notre message est clair : Attention, il y a un réel risque que le service santé a travail soit à son tour en difficulté.

La CFDT demande à la direction de mettre en œuvre les moyens nécessaires afin que les services santé au travail ne soient pas les victimes par ricochet des pressions faites sur les salariés. Il ne faudrait pas qu’ils soient à leur tour victime d’épuisement professionnel causé par une charge de travail trop importante.