Sous-traitance : les cellules et jeux de barres moyenne tension dans la tourmente

La Cfdt a demandé à la direction de préciser sa politique de prestation de service pour l’activité R&D moyenne tension; la direction a ainsi présenté au CSE de mars, un “plan de compétences” où l’on peut lire que les cellules et jeux de barres vont être confiées à un prestataire.

Qu’est ce que cela signifie? On parle ici de technologies, non plus de compétences ou de métiers. Inquiet d’un projet consistant à externaliser ces technologies, la Cfdt a demandé des précisions au CSE de mai.

La direction a expliqué qu’il s’agit de confier à Expléo, les compétences “non critiques” liées à ces technologies; et non pas, la maîtrise complète de ces technologies. On garderait en interne, des capacités d’architecture, d’intégration, d’expertise. Il n’y aurait pas de conséquences sur l’emploi.

Mais alors, qu’est-ce qui n’est pas critique? L’arc Interne? L’échauffement? Les vibrations? L’interface homme-machine? L’IP? Les efforts électro-dynamiques? Les contacts électriques, les traitements de surface? Les protos et essais en laboratoire? les achats, la qualité, l’industrialisation? La direction ne sait pas, elle “travaille dessus”.

Pour la Cfdt, la direction ne sait pas comment décliner sa politique de “centre de compétence”, parce qu’il s’agit ici des métiers coeurs de Schneider, dont on ne peut perdre la maîtrise, et qui dépendent étroitement les uns des autres. Peut-on définir une prestation sur une cellule, sans engagement sur une performance à atteindre? Comment un prestataire qui ne détient ni l’expertise, ni les moyens d’essais, ni l’industrialisation, peut-il s’engager sur une performance?

Outre que les conditions d’emploi des prestataires sont probablement illicites, la prestation contribue à la précarité de l’emploi, à l’affaiblissement du collectif et des compétences. La Cfdt ne lâchera pas sur ce sujet, et attend avec impatience les éclaircissements promis par la direction.