On l’apprends au CSE de juin : suite à la défaillance d’autres fournisseurs, Schneider Electric obtient des commandes supplémentaires de RM6, pour la distribution publique moyenne tension en France. Cette nouvelle commande induit un surcroit de charge pour nos usines, principalement en 2021, avec une suite (plus faible) en 2022 et 2023.
L’établissement de Grenoble est concerné, puisque les puits fusibles (pièces critiques en époxy) sont fabriquées à SDE (St Etienne de St Geoires). Or la capacité industrielle de SDE est déjà saturée. La direction a donc prévu :
- De renforcer SDE en embauchant d’ici fin août, cinq nouvelles personnes.
- D’acheter au fournisseur chinois Motic, les quantités de puits fusibles que SDE ne peut produire.
La Cfdt se félicite de ces embauches, et fait remarquer que 25 intérimaires travaillent actuellement en permanence à SDE : Schneider pourrait dès à présent, embaucher parmi eux, 5 personnes supplémentaires, puisque la charge est là et que l’usine et saturée.
Concernant l’introduction d’un fournisseur chinois pour servir le marché français, la Cfdt déplore cette situation, qui semble résulter d’un sous-investissement en France dans les années précédentes. Comment Schneider prépare-t-il l’industrialisation en France du RMX, qui devrait à moyen terme remplacer le RM6? Alors que ce nouveau produit est déjà partiellement commercialisé en Chine, rien ne semble démarré en France. Pour la Cfdt, il ne serait pas acceptable que sur cette technologie, Schneider laisse mourir les usines françaises avec le RM6.